Diagnostic Plomb, Quésaco ?

🛡️Qu’est-ce qu’un diagnostic plomb ?

Le diagnostic plomb ou Constat de Risque d’Exposition au Plomb (CREP) est une démarche de prévention essentielle pour toute intervention dans un bâtiment ancien.

Il permet de préserver la santé des occupants, en particulier les enfants et les femmes enceintes, en détectant la présence éventuelle de plomb couramment utilisé dans les peintures jusqu’en 1949.

Il constitue un enjeu majeur de santé et participe à la préservation de l’environnement en encadrant la gestion des déchets plombés.

Questions & Réponses fréquentes sur les diagnostics : notre FAQ.

Où peut-on trouver du plomb dans une maison/appartement
construits avant 1949 ?

Peintures des murs, plafonds, boiseries, portes et fenêtres
Tuyauteries et soudures notamment pour l'eau potable
Revêtements de sols, linoléums et carreaux
Toitures et ornements, éléments décoratifs, gouttières ou toits en métal

⏳Quand le réaliser ?

Le diagnostic plomb est obligatoire pour tout bien dont le permis de construire a été délivré avant 1949.

Avant une vente : valable 1 an, Avant une location : 6 ans à compter de sa réalisation, si présence de plomb.

Illimitée si absence, sauf si réalisé avant 2011 (en raison de l'évolution réglementaire, un renouvellement est alors requis).

Le diagnostic doit être annexé au Dossier de Diagnostic Technique (DDT) remis à l'acquéreur ou au Bail remis au locataire.

Avant des travaux ou une démolition :
Diagnostics spécifiques à faire effectuer par un diagnostiqueur ayant cette certification.
R.P.A.T (Repérage Plomb Avant Travaux)
R.P.A.D (Repérage Plomb Avant Démolition)

Pourquoi est-il nécessaire?

Investir dans un diagnostic plomb est plus qu’une obligation légale, c’est un acte de responsabilité :

Sécurité des occupants et des travailleurs

Jusqu’en 1949, le plomb était un composant courant dans les peintures en raison de ses qualités techniques :
résistance accrue, protection contre la corrosion et aspect brillant. 

Cependant, ces peintures présentent des dangers importants lorsqu’elles se dégradent. 
Les particules libérées lors de l’écaillage ou de la corrosion peuvent se disperser dans l’air sous forme de poussière et contaminer l'air et les surfaces.

Ingestion :
Les écailles de peinture au plomb, une fois ingérées, dégagent un goût sucré qui peut inciter les enfants à en consommer, augmentant considérablement les risques d’intoxication. 

Inhalation :
Les travaux de rénovation (ponçage, décapage) génèrent des poussières chargées en plomb qui sont facilement inhalées, notamment dans des espaces mal ventilés. 

L’exposition au plomb, même à faibles doses, peut provoquer des troubles graves :

Chez les enfants : Retards de développement, troubles cognitifs et neurologiques.
Chez les adultes : Problèmes rénaux, complications cardiovasculaires et atteintes du système nerveux.

Dans les cas les plus graves, une exposition prolongée ou intense peut entraîner le saturnisme, une maladie grave aux conséquences souvent irréversibles. 

Ces risques justifient pleinement l’importance d’identifier les zones à risque et de planifier des interventions sécurisées pour éliminer toute exposition potentielle.

Conformité juridique en cas de vente, location ou travaux, c'est une disposition de politique de santé publique.

Préparer les travaux :
Avant toute intervention, notamment la rénovation ou la démolition, un diagnostic préalable garantit la sécurité des ouvriers et réduit les risques d'exposition au plomb.

Prévention des litiges :
Ne pas effectuer de diagnostic plomb peut entraîner des sanctions financières et juridiques, notamment en cas de litige avec les occupants.
De plus, en cas de travaux, l’absence de diagnostic peut exposer les intervenants à un risque sanitaire grave, engageant la responsabilité civile et pénale du propriétaire.

Comment se déroule le diagnostic ?

Le diagnostic plomb est réalisé par un diagnostiqueur certifié, qui utilise un analyseur à fluorescence X.

Cet appareil sophistiqué permet de mesurer avec précision la concentration en plomb des revêtements, en "radiographiant" les matériaux. Voici les étapes principales de l’intervention :

Examen des revêtements
Inspection des surfaces pour repérer les zones susceptibles de contenir du plomb.

Identification des zones contenant du plomb
Analyse détaillée pour déterminer la présence de plomb dans les matériaux.

Evaluation de l’état de dégradation des surfaces concernées(dégradé ou non).
Classification des surfaces en fonction de leur état :

Classement des résultats :
Classe 0 : Absence de plomb
Classe 1 : Présence de plomb, mais revêtement non dégradé.
Classe 2 : Présence de plomb, avec état d’usage
Classe 3 : Dégradé sur un revêtement dégradé.

Suite à son intervention, le rapport final signale :
Les résultats et les mesures à prendre en cas de risque avéré.
Si des facteurs de dégradation sont identifiés, le diagnostiqueur transmet une copie de son rapport à l’Agence Régionale de Santé (ARS).

Prise de mesures en cas de présence de plomb :
En fonction de la concentration relevée (exprimée en milligrammes par centimètre carré) et de l’état des revêtements, des actions spécifiques peuvent être recommandées, comme le confinement (recouvrir les matériaux contaminés pour empêcher l’exposition) ou l’élimination des matériaux contaminés.